Tout est incroyablement blanc chez ce type, sauf la page qu'il noircit avec acharnement.
Dans ce quartier lisse comme les vies bourgeoises qu'il contient, je me prends à imaginer son écriture, pleine d'aspérités et de crimes glauques.
Le docteur suit ses guides dans un couloir étouffant et nauséabond - plancher jonché de détritus, portes closes, murs défigurés par d'autres graffiti ; ils s'arrêtent devant un appartement dont la porte est ouverte. A l'intérieur la pièce grouille déjà d'agents et d'inspecteurs. Lueur blanche des flashes qui explosent de tous côtés ; experts qui, à genoux sur le plancher, relèvent les empreintes ; dessinateurs qui griffonnent avec application des croquis sur leurs blocs, dans un crissement affairé de crayons.(...)
*
Ça y est! Je suis l'un de ces dessinateurs...
* Herbert Lieberman - "Nécropolis"